Sous-titre

ZINE Azel

Appel à projet laboratoire - 2022

Demande spontanée - 2017

Accroche

Des mini-organes de laboratoire reproduisant l’oreille interne en vue de tester les futurs traitements de la surdité

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APPEL A PROJET LABORATOIRE - 2022

Statut du soutien : actif

Au Laboratoire de Bioingénierie et Nanosciences, à l’Université de Montpellier, le Pr Azel Zine mène un projet qui vise à développer des organoïdes d’oreille interne. Cette culture en trois dimensions de cellules sensorielles humaines pourrait permettre de tester de nouvelles approches thérapeutiques.

Il n’existe pas encore de modèle de laboratoire fiable pour évaluer la toxicité de certaines substances sur les cellules humaines de l’oreille interne ou pour confirmer in vitro l’efficacité d'un nouveau médicament. Une étape pourtant cruciale avant la phase d’essais cliniques chez l’humain. Le Pr Zine en explique la raison : « L’accès très difficile à l’oreille interne ne permet pas de prélever les cellules sensorielles et d’établir un modèle cellulaire humain. Cette limitation a jusqu’à maintenant entravé le développement de thérapies innovantes de la perte auditive. » Afin de combler cette lacune, le chercheur veut exploiter les propriétés particulières de certaines cellules pour développer un organoïde – une sorte de mini-organe - qui mime l’organisation des cellules sensorielles, appelées cellules ciliées, de l’oreille interne. Pour y parvenir, il se propose d’utiliser la capacité à modéliser la différenciation des cellules souches pluripotentes induites humaines. De quoi s’agit-il ? Comme les cellules souches embryonnaires, ces cellules particulières ont la capacité de se multiplier et de se différencier pour produire n’importe quel type de cellules de l'organisme.

 

De la cellule souche à l’organoïde humain d’oreille interne

Le Pr Zine résume brièvement l’historique de l’obtention des cellules souches à pluripotence induite, qui a valu le prix Nobel au chercheur japonais Shinya Yamanaka en 2012 : « On prélève des cellules adultes facilement accessibles, comme des cellules de peau par exemple, puis on les reprogramme génétiquement pour qu’elles redeviennent des cellules souches embryonnaires, c’est-à-dire des cellules qui peuvent se multiplier et redonner n’importe quel type de cellules de l’organisme. Ce sont les conditions dans lesquelles elles sont cultivées ensuite qui déterminent leur devenir. Soumises aux facteurs biologiques adéquats, elles peuvent se différencier en cellules ciliées. » Ce processus nécessite une mise au point très délicate et c’est pourquoi les modèles fiables manquent à ce jour. « Une fois que les cellules souches en culture s’organisent en trois dimensions et récapitulent les étapes précoces de la formation de l’oreille interne, il faut encore qu'elles se différencient en cellules ciliées, précise le chercheur. Nous sommes en train de mettre au point les conditions subtiles pour obtenir ces organoïdes. Ils se présenteront sous la forme de petites vésicules formées de cellules ciliées organisées en tapis cellulaire qui se rapproche de celui présent dans l’oreille interne. »

Lorsque ce système expérimental sera développé, le Pr Zine et son équipe évalueront sa pertinence et sa fiabilité. Ils réaliseront des essais pour quantifier la toxicité ou le potentiel protecteur de certaines substances dont l’effet sur l’oreille interne est bien documenté. De conclure : « Si nous parvenons à montrer la robustesse de ce modèle cellulaire, il pourrait contribuer à l’essor des thérapies contre les surdités, la prochaine révolution dans les déficits auditifs. »

« La réalisation de ce projet permettra de diminuer ou de remplacera l’expérimentation animale et fournira une plateforme cellulaire humaine unique pour développer des thérapies novatrices contre la perte auditive. »Professeur Azel Zine
Chercheur
Laboratoire Bioingénierie et NanoSciences, Université de Montpellier, Montpellier, France

 

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demande spontanee- 2017

Statut du soutien : clos

Dans la grande majorité des cas, un déficit auditif est associé à une destruction des cellules sensorielles de l’audition situées dans l’oreille interne.

Cela peut être dû à des facteurs comme l’exposition au bruit, les médicaments toxiques, le vieillissement ou à des facteurs génétiques. Notre organisme, tout comme celui des mammifères, est incapable de régénérer ces cellules.
La perte de l’audition qui en résulte est souvent irréversible.

Le projet de recherche d’Hanae Lahlou, doctorante sous la supervision du Pr Azel Zine, vise à développer des   thérapies innovantes pour fabriquer de nouvelles cellules sensorielles à partir de cellules souches.

Professeur Azel Zine
Chercheur
Superviseur de la thèse de Hanae Lalhou
Laboratoire de Neurosciences Sensorielles et Cognitives,
Aix-Marseille Université, Marseille, France

Publication(s) scientifique (s) associée(s) :