Votre capital auditif est précieux, pour profiter longtemps de la musique que vous aimez, protégez-le !
UN LIEU AMÉNAGÉ ET DÉDIÉ AU REPOS AUDITIF DANS LES FESTIVALS
Entre février et juin 2019, 19 étudiants de l’ENSCI ont pensé et imaginé des espaces de repos auditifs pour les festivals dans l’objectif d’inciter les festivaliers à faire des pauses loin du bruit pour préserver leur capital auditif. Exposés et testés par les festivaliers de Solidays, les 9 projets ont ensuite été présentés fin juin en présence d’organisateurs de festivals, allant de la grande roue, en passant par le hamac, le « sous-marin », l’escape sound, des rencontres insolites ou des processions mystiques. Rock En Seine s’était préalablement déjà engagé à accueillir le premier concept dès cette année : chose faite car un projet a été retenu et a été déployé durant les trois jours du festival !
LE TOTEM : LA PREMIÈRE ZONE DE PAUSE SONORE GRANDEUR NATURE
Combinant le bien-être des festivaliers et proposant une expérience nouvelle, Le Totem, situé en plein cœur du festival, permettra notamment de sensibiliser les festivaliers à l’importance de préserver leur audition.
Rencontre avec Martin Tiessé, son créateur, qui a répondu à nos questions sur son concept
Comment as-tu eu l’idée de cette structure ?
« Je voulais travailler sur un espace de repos sonore qui soit accessible spontanément, qui ne déconnecte pas le festivalier de l'environnement dont il est venu profiter. J'ai donc cherché à créer un espace sous le seuil des 80dB (seuil de danger), ouvert et centralisé, qui permette aux festivaliers d'échanger entre eux sur ce qu'ils sont en train de vivre. Je me suis pour cela intéressé à des casques de communication de chantier. D'ordinaires réservés aux professionnels dans l'industrie, ils permettent de réduire le niveau sonore environnant jusqu'à 30dB, tout en échangeant sur des canaux de discussion paramétrables. Pour matérialiser l'espace, je me suis inspiré des travaux de LIKEarchitect qui fabriquent des microarchitectures par l'agglomération d'objets du quotidien. Le choix de la chambre à air est venu assez rapidement. C'est un objet peu coûteux, confortable et dont la forme de tore est intéressante à cumuler et assembler pour créer des objets entre structure et sculpture que l'on retrouve souvent sur les festivals. »
Pourquoi l’avoir appelée « Le Totem » ?
« Le nom de totem est une appellation qui est venue naturellement au cours du projet, en raison de la forme de la structure qui est composée d'un mât central. Le nom a perduré car il est assez évocateur et intrigant. »
Quelle expérience proposes-tu aux festivaliers avec cette structure ? Comment pourront-ils s’approprier Le Totem ?
« L'objectif de la structure est de permettre aux festivaliers de se poser entre deux concerts pour discuter ou se reposer, tout en bénéficiant d'un niveau sonore réduit. Des casques de communication de chantier sont accrochés au centre du totem, et permettent aux personnes qui les portent de profiter d'une réduction de bruit, ainsi que d'accéder à des canaux de discussion. Le premier est le canal de discussion général du totem. Il permet aux festivaliers d'échanger avec des personnes connues ou non, en face de soi ou de l'autre côté de la structure. Le second est un canal plus intime, qui regroupe les casques deux par deux et permet d’échanger avec une personne de son choix, assise à ses côtés. Les festivaliers peuvent donc s'asseoir dans un parterre moelleux de chambres à air, tout en partageant leur expérience du festival. C'est un espace d'échange et de rencontre à volume réduit. »
Quel.s sentiment.s as-tu éprouvé en apprenant que ton concept allait devenir réalité à Rock En Seine ?
« J'étais à la fois heureux et curieux. Heureux car il est toujours super de savoir que ce qu'on a imaginé va voir le jour et passer de la maquette au produit fini à échelle 1. Je suis également curieux de voir en condition réelle comment la structure va s'intégrer dans l'espace et être appropriée par les festivaliers. »