Bien s’équiper en appareils auditifs
La fédération SurdiFrance, qui regroupe les associations et sections d’associations de personnes malentendantes et devenues sourdes dans les départements français, a récemment publié un guide visant à aider à mieux s'orienter dans l’univers des appareils auditifs et à comprendre les spécificités des démarches et des réglementations, qui peuvent parfois s’avérer complexes.
Comment fonctionnent les appareils auditifs ?
Les appareils auditifs ont pour objectif d’améliorer la reproduction du son chez les personnes malentendantes et permettent donc de compenser la perte auditive détectée à l’aide d’un audiogramme, réalisé chez un ORL ou audioprothésiste. Ils sont prescrits quand l’audition est toujours fonctionnelle, par exemple chez les personnes presbyacousiques.
Trois éléments composent les appareils auditifs :
- un (ou des) microphone ;
- un microprocesseur avec un certain nombre de programme ;
- un écouteur ;
- un logement pour mettre une pile pour le faire fonctionner ou un socle pour le recharger ;
- il peut aussi intégrer une bobine d'induction magnétique pour la position T ou MT.
"Le microphone capte les sons qui sont convertis en signaux numériques. Ils sont alors analysés et traités par le processeur, amplifiés puis restitués via l'écouteur, où ils sont de nouveaux convertis en sons" extrait du guide SurdiFrance.
Quels sont les types d’aides auditives ?
Il existe deux grandes familles d’appareils auditifs : les analogiques, très minoritaires depuis le développement des appareils auditifs numériques, ces derniers étant désormais les plus courants.
Les appareils auditifs numériques permettent une adaptation précise à la perte auditive et offrent ainsi un confort optimal, en plus de limiter les nuisances extérieures et d’affiner la restitution des sons.
Les prothèses auditives se matérialisent de façon plus ou moins discrète. On trouve ainsi trois modèles différents de prothèses auditives permettant à chacun de trouver l’aide qui convient le mieux, c’est-à-dire qui compense correctement le déficit auditif :
- Les contours d’oreille qui sont utilisés pour les besoins élevés en amplification, donc dans le cadre de surdité moyenne et sévère, voire profonde. Tout l’électronique de ce type d’appareil auditif est situé derrière l’oreille, tandis qu’un cordon conduit le son au tympan,
- Les écouteurs déportés, plutôt préconisés pour les surdités légères à moyenne et leur discrétion,
- Les appareils auditifs intra-auriculaires quant à eux sont proposés pour les surdités légères et moyennes. Ce sont les plus petits et discrets des appareils auditifs car ils se logent à l’intérieur du conduit auditif, d’où leur invisibilité.
Il faut savoir que chaque aide auditive se règle et s’adapte au degré de déficit auditif.
Enfin, les implants cochléaires sont eux proposés dans les cas de surdités sévères et profondes et dans les cas de surdité congénitale.
Quel appareil auditif choisir ?
Avec la multiplicité d’appareils auditifs existants, faire son choix pour trouver le meilleur dépend de plusieurs facteurs. La nature de la perte auditive et le besoin de compensation nécessaire sont bien évidemment à prendre en considération en premier lieu mais d’autres éléments peuvent rentrer en compte tels que : le style de vie (travail, activités sportives, …), l’esthétique et le confort de l’appareil, les fonctionnalités (notamment technologiques comme la connexion en bluetooth aux smartphones, aux télévisions, à la sonnette, …) et le prix.
Combien coûte un appareil auditif ?
Le prix d’un appareil auditif dépend du modèle et varie selon la gamme du produit. Le budget moyen d’une audioprothèse moyenne gamme est de 1 500€ (par oreille) (Ameli.fr - 2015).
La réforme du 100 % Santé audiologie, en place depuis le 1er janvier 2021, a supprimé le reste à charge en pour tous les appareils de Catégorie 1. Pour en savoir plus sur comment sont remboursées les prothèses auditives, consultez le site officiel de l'administration française en cliquant ici.
F.A.Q - Appareil auditif
OUI. L'audition fluctue et l'appareil peut aussi s'encrasser, se dérégler... Une visite annuelle chez l'audioprothésiste est donc impérative, et n'exclut pas des visites intermédiaires chaque fois que vous en ressentez le besoin.
NON. Aucun fabricant de piles auditives ne s'engage sur la durée de vie d'une pile : celle-ci dépend de la température, du nombre d'heures d'utilisation, du milieu sonore dans lequel vous évoluez, etc.
OUI. Il existe des appareils spécifiques waterproof mais cela ne concerne pas la majorité des appareils du marché. Cependant, des boîtes adaptées sont fournies avec les appareils. Il est important de vérifier régulièrement que le système de dessiccation (absorption de l'humidité) fonctionne. Pensez également à porter un chapeau protecteur en cas de pluie.
NON. L'oreille n'est pas un muscle que l'on peut entraîner à entendre. C'est le cerveau qui analyse les informations sonores qu'il reçoit. Et plus elles sont complètes, mieux il en comprend le sens.
La garantie minimale du fabricant de chaque aide auditive est passée à 4 ans. La seule garantie obligatoire était auparavant la garantie légale de conformité, soit 2 ans. Cette nouvelle garantie de base ne couvre ni le bris, ni le vol ou la perte. Il reste donc recommandé d'assurer ses appareils auditifs.
Pour bénéficier d'une prise en charge par la Sécurité sociale, le renouvellement ne peut intervenir avant une période de 4 ans suivant la date de délivrance de l'aide auditive.